Actions mémoires 2008

Vous trouverez ci-dessous les activités de l'année 2019 les plus marquantes de l'ANACR Jura.  2019 est une année riche en événements, en particulier le 75ème anniversaire de la répression et de la libération du Jura et d’une grande partie du territoire métropolitain. 2019 c’est aussi le 80ème anniversaire de la déclaration de guerre à l’Allemagne nazie.

A celles-ci s'ajoutent :

  • la participation aux cérémonies patriotiques dans tout le département tout au long de l'année. L’ANACR compte plusieurs Porte-drapeaux qui se rendent autant que possible aux cérémonies. L’ANACR organise certaines des cérémonies mémorielles sur le territoire jurassien ou aide à les organiser.

 


Repas convivial de l'ANACR autour de Raymond Aubrac

Grâce à Jean-Claude Herbillon, Ami de l’ANACR , lié d’amitié avec la famille AUBRAC, nous avons eu la joie de recevoir Raymond Aubrac qu’il invita les 21 et 22 avril 2008.

Une conviviale réception, avec la participation d’une quinzaine de personnes, nous a réunis dans la véranda (chauffée) de la maison de Jean-Claude.
Nous avons, un peu intimidés, fait la connaissance du grand Résistant nonagénaire, en pleine santé, qui nous a littéralement charmés par la simplicité chaleureuse de ses propos : souvenirs des temps héroïques de l’occupation et de la Résistance.

 


Raymond Aubrac honore le Docteur Jean Michel

 

La journée du mardi, grâce à l’obligeance de Madame Petitjean, Proviseure, eut pour cadre le lycée de la ville.

Une émouvante cérémonie, commémorant le centenaire de la naissance du Docteur Jean Michel (dont le lycée porte le nom) s’est déroulée en présence de Monsieur le Préfet, de Monsieur le Sénateur Bailly, de Madame la Directrice de l’ODAC, de plusieurs personnalités du monde de l’Enseignement, de la Santé, des Parents d’Élèves, d’anciens élèves et bien sûr, de représentants de la Résistance et de la Déportation. (Monsieur Pélissard député-maire de Lons, non disponible, s’était fait représenter).

 

Intervention d'élèves du lycée

Dans l’assistance on pouvait reconnaître Mesdames Andrée Michel, belle soeur et deux nièces du docteur, Mesdames Françoise Halba et Bernadette Goin, Madame Carmen Tournier, infirmière, était là aussi et a pu s’entretenir avec Raymond Aubrac de son expérience à l’hôpital de campagne des « maquis » dans le village des Crozets. Monsieur Gayet, professeur au collège Briand était invité, auteur, en collaboration avec ses élèves, de plusieurs DVD sur la Résistance, ayant pour sujet, notamment le Docteur Jean Michel et la tragédie de Saint Didier.

 

 

 

Cérémonie au docteur Jean Michel
Raymond Aubrac, visiblement ému, rappela que le docteur Michel avait soigné son épouse Lucie, qui était enceinte, (à terme) et qu’avant l’envol de l’avion de la RAF, de puis le terrain clandestin «d’Orion» près de Villevieux, Lucie avait pu bénéficier d’une médication propre à retarder l’accouchement tout en donnant à Raymond des ciseaux et du fil au cas où … ! 


Pour Raymond Aubrac, le Docteur Michel, fidèle au serment d’Hippocrate, soigna les blessés de la Résistance, sans les dénoncer comme l’exigeaient les occupants, en toute conscience des risques encourus. 

 

Allocution de Madame le Proviseur


Allocution de la Présidente de la RégionAllocution de Raymond AubracAllocution de Mr le Préfet du Jura

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’allocution du Préfet, appréciée de l’assistance, a su avec pertinence et sobriété, situer les évènements d’avril 1944 dans le contexte de l’époque et pour l’exemple civique qu’ils sont, toujours valables aujourd’hui. Il y a là des leçons à retenir pour construire un monde de fraternité et de liberté sans racisme et sans haine. Cette
cérémonie empreinte d’émotion et de simplicité restera dans la mémoire de tous, comme un moment exceptionnel de ferveur patriotique et d’humanisme. La presse régionale (Le PROGRÈS de Lyon) en a fait un compte rendu remarquable en première et troisième page entières, abondamment illustrées de belles photos sous un
titre de 6 colonnes :
« A LONS RAYMOND AUBRAC HONORE JEAN MICHEL »


Raymond aubrac avec madame le proviseure du lycee jean michelAvant cette cérémonie, Raymond Aubrac a passionné ses jeunes auditeurs lors d'une conférence pour les lycéens et, en répondant aux questions posées, il déclara avec humour : « il faut apprendre à désobéir à des règles inacceptables et à obéir à sa conscience pour ce qui semble juste et important ». Il fit une allusion appuyée au programme du Conseil National de la Résistance, en citant la Sécurité Sociale, premier exemple mondial d’un système de solidarité entre les « bien-portants et les malades » à une époque ou notre pays était très pauvre, après cinq années de guerre et de pillage par les occupants.
 

Aujourd’hui, « la fête est finie ». Les adhérents ANACR de Lons le Saunier arborent à la pochette, avec fierté, le badge à l’effigie de Lucie et Raymond AUBRAC, inauguré pour la circonstance.

 

Roger Pernot, Jean Machuron, Jean-Claude Herbillon - Membres de l'ANACRBadge comite ledonien

Programme 27 mai 2008

 

Cette année, cet anniversaire est marqué à Lons le Saunier par une double manifestation, en matinée et en soirée. Près de 180 personnes ont assités le mardi 7 mai 2008 à la journée "Mémoire(s)-Résistance(s)" organisé par le comité lédonien "Lucie et raymond Aubrac" de l'ANACR

 

Au Centre Social, l’après-midi est consacré à la présentation d’un DVD dû au talent de M. GAYET professeur aidé de ses élèves du club vidéo du collège Briand, relatant, dans son horreur, la tragédie du village martyr en avril 1944: "La tragédie de Saint-Didier". Grâce à des interviews astucieusement conduites, les témoignages de deux survivants dont M. BEZIN, ancien Maire, le spectateur est tenu en haleine pour revivre le calvaire des villageois et des Résistants pendant les journées dramatiques des 22 au 25 avril 1944. Le bilan est terrible, 10 maisons incendiées après avoir été pillées, 9 hommes torturés avant d’être fusillés et jetés dans les flammes, 2 femmes déportées.


Dans les jours qui ont suivi, le Docteur Jean MICHEL et GUERIN le chef de la Résistance, seront assassinés dans les bois de Pannessières par les brutes nazies, le premier pour avoir soigné le second.

Une militante de la Résistance qui n’a pas à l’époque dévoilé son nom, a écrit la phrase suivante : « SAINT DIDIER, mon cher village natal est pour moi le symbole de la vraie Résistance : meurtri, martyrisé, mais vivant quand même, malgré tout ».

 

 

 

 

 

 

27 mai 2008 - Projection mon meilleur ennemiAu programme de la séance du soir à la MJC, nous avons retenu le film récent (octobre 2007) « MON MEILLEUR ENNEMI » qui retrace de façon précise le parcours de Klaus Barbie depuis les débuts du nazisme jusqu’à sa mort. Ce sinistre individu a sévi dans notre département et il est responsable de nombreux crimes, exactions, tortures et de la déportation de plusieurs centaines d’habitants du Haut-Jura et du Grandvaux dont 302 à Saint-Claude, 26 à Grande-Rivière, 14 à Chaux-des-Prés ….. la liste est longue. Maxime COTTET, l’un de ces déportés, habitant aujourd’hui à Champagnole, qui a subi les interrogatoires musclés de ce criminel de guerre, est venu apporter son témoignage dans le débat qui a suivi la projection.Maxime Cottet, déporté, témoigne

Ce fut un débat très enrichissant, complétant parfaitement le film.

 

 

Le 2 juillet 2008, Thérèse CHOQUET et Roger PERNOT, en leur qualité d’anciens de l’Éducation Nationale et d’anciens Résistants ont été invités par le Souvenir Français à animer un exposé sur l’occupation et la Résistance devant les futurs enseignants scolarisés à l’IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) de Lons le Saunier.


Tous deux ont exprimé leur satisfaction de pouvoir affirmer combien l’éducation dispensée, tant par les parents que par les maîtres, a été déterminante dans le rejet du pouvoir félon de Vichy et l’engagement dans la Résistance. A partir de leur vécu personnel en Côte d’Or ou dans le Jura, ils ont illustré l’importance de la mission d’enseigner et d’éduquer et ils ont pu proclamer : quel beau métier certes, mais quelle responsabilité !!!


Leur prestation a été reçue dans un silence attentif et a provoqué des questions, malheureusement limitées, faute de temps. Elle a reçu les félicitations de Monsieur le Préfet en ces termes : « Merci pour l’exemplarité de vos engagements ».
Les Anciens Combattants et Amis de la Résistance ANACR sont volontaires pour qu’une telle initiative se renouvelle, à la demande, chaque année.

 

Ils sont devenus rares, les congrès d’anciens combattants de la Résistance. Mais comme le montre la photo, notre délégation de l’ANACR du Jura a tout de même « belle allure ». 

Marseille, c’est la ville où a séjourné Jean Moulin, à plusieurs reprises, avant de rejoindre Londres pour y rencontrer le Général De Gaulle. A Marseille, comme dans les communes des Bouches du Rhône, la répression orchestrée par les nazis et leurs complices du gouvernement de Pétain, fut féroce.


C’était la première fois que l’ANACR tenait congrès à Marseille.


L’association que nous sommes devenus, réunit les anciens combattants de la Résistance et les Amis de la Résistance dans un même élan de solidarité, de respect, d’attachement aux valeurs acquises durant les combats de 1940 à 1945, et s’inscrit aujourd’hui dans une mission de fidélité à la mémoire.


Le congrès national, avec ses 700 délégués « résistants et amis » a largement débattu de la mission qui est aujourd’hui la nôtre, alors que le vieillissement n’épargne pas nos rangs. Mais nous demeurons une association d’influence nationale. Peut-être sommes nous la seule avec environ 10000 adhérents Résistants et plus de 11000 adhérents Amis à oeuvrer pour transmettre les valeurs de la Résistance, à partir de nos comités.


Les délégués jurassiens ont puisé, lors de ce congrès, la force de continuer leur travail de mémoire, inlassablement.