Congrès nationaux

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Les 24, 25 et 26 juin 2022 s’est tenu à Troyes le congrès national de l’ANACR, 10 ans après celui de Lons le Saunier en 2012. Une délégation de 5 jurassiens y a participé et je crois pouvoir dire que ce fut un bon moment pour tous. De plus quel bonheur d’être sur les terres de Résistance de notre Président aujourd’hui disparu Fernand IBANEZ. De plus il est toujours important de se retrouver avec les autres délégations pour échanger sur nos réussites, nos difficultés mais surtout pour évoquer l’avenir. Effectivement l’avenir de l’ANACR au niveau national n’est pas assuré car notre association fait face à des difficultés financières importantes. Pour ceux que cela intéresse des exemplaires des motions votées lors de notre congrès national sont disponible auprès de Garance à la tribune à la fin de l’AG. Mais permettez moi d’évoquer une des motions votée lors de notre congrès à propos de la fermeture du Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation situé à Romans-sur-Isère. Notre congrès, et notre association condamne cette fermeture décidée arbitrairement par la majorité municipale de Romans. Ce musée avait été créé en 1972 par d’anciens résistants et déportés afin de perpétuer le souvenir de cette période tragique, si important pour notre histoire locale et nationale. La disparition de ce musée est une atteinte à la mémoire de ceux qui l’ont créé et un profond mépris envers tous ces Résistants qui ont combattu au péril de leur vie, pour libérer le pays du joug nazi et de ses complices du régime pétainiste. Les congressistes ont demandé la réouverture sans délai de ce musée, afin que le devoir de mémoire, si cher à notre association, puisse se transmettre auprès des populations et répondre au besoin de mémoire des jeunes générations. Malheureusement aujourd’hui encore le musée est fermé, une pétition en ligne est disponible. Et encore lors de la journée nationale de la déportation les enfants de déportés ont tenu à défendre le musée.

Enfin nous avons une pensée à notre ami Bruno Cassannas, car comment évoquer un congrès sans penser à Bruno le passeur de Micro, membre du Bureau national et travailleur acharné dans nos congrès, qui nous a quitté de façon soudaine. Il siégeait depuis de nombreuses années à la commission mémoire de l’UFAC où il représentait l’ANACR et il y avait largement contribué à l’élaboration d’un CD sur le 27 mai.

Congrès de Brive-la-Gaillarde : 500 congressistes représentant 60 départements

Congrès de Brive - ANACRLe premier jour du congrès c’est le rapport du bureau national et surtout les discours de nos principaux invités. Cette journée a été marquée par la venue du ministre des anciens combattants et de la mémoire. Il nous a parlé du Limousin, terre de Résistance, mais aussi terre martyre qui abrite la mémoire des 642 victimes d’Oradour-sur-Glane et des 99 pendus de Tulle, de la mémoire du carnage de Maillé. Il a rendu hommage à celles et ceux qui ont fait et font encore la grandeur de notre pays, ceux dont l’âge de l’insouciance fut l’âge du devoir. Un devoir qui porte un nom « le courage ». « Pendant plus de 4 ans, vous avez maintenu la République debout pendant que d’autres essayaient de la mettre à terre. Vous avez défendu tout ce que les fascistes et le nazisme tentèrent de piétiner à commencer par la dignité humaine. Il est de notre pleine et entière responsabilité de transmettre cette mémoire aux plus jeunes pour qu’ils mesurent le sacrifice de leurs aînés ainsi que la précarité et la fragilité de la Paix ». Pour conclure il reprenait l’expression de Lucie Aubrac, « le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent ».
 

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Louis Cortot président de l’ANACR expliquera à la presse lors de ce congrès : « Nous sommes une association de passeurs de mémoire : mémoire des combats de la Resistance bien sûr, mais aussi mémoire authentique des valeurs qui inspirèrent cette lutte ». Démocratie, liberté, République, patrie, antifascisme, humanisme, solidarité, … des valeurs que Louis Cortot qualifie « des plus précieuses dans le monde contemporain, toujours marqué par des guerres, des exclusions, le racisme, la xénophobie, les résurgences du fascisme. »« Nous constatons de fortes similitudes entre les discours d’avant guerre et ceux d’aujourd’hui. A la différence qu’aujourd’hui nous savons ce à quoi ils ont conduit. Nous entendons « poursuivre le combat des résistants contre le fascisme » tel est le mot d’ordre de notre congrès!

 

Le Jura était représenté par René Lançon, Jean Machuron, André Robert, Sylvie Fieux, Garance Herbillon, Serge Roussey, Gérard Gay, Yannick Roueire, et Jean-Claude Herbillon (membre du Bureau National). Chacun a pu participer aux débats dans les diverses commissions, Gérard a présenté le travail de notre amie Roselyne Sarrazin, le spectacle « Une opérette à Ravensbrück », Garance a quant à elle parlé de la place des jeunes au sein de l’ANACR et de la nécessité de réfléchir sur l’utilisation et le développement des sites internet, …
 

La seconde journée est réservée aux diverses commissions et le dimanche matin chacun a participé aux différents votes : élection du Bureau National et du Conseil National, approbation des nouveaux statuts nationaux, avant de terminer par le traditionnel repas fraternel animé par des danses folkloriques et par le petit bal improvisé en fin de repas pour le plus grand plaisir de Jean Machuron qui a comme d’habitude guinché avec Sylvie Fieux.
Outre le travail, un congrès national c’est aussi des rencontres avec les autres délégations, des moments de fraternité durant les pauses déjeuner et aussi des sorties entre jurassiens pour les repas du soir. Pour autant, le congrès national est un réel investissement financier pour les participants et pour l’association départementale qui n’a plus les moyens de tout prendre en charge. Rappelons que dorénavant les congrès nationaux se tiendront tous les trois ans, donc le prochain aura lieu à l’automne 2017, à Dax.

Repas congrès de BriveJean Machuron et Sylvie Fieux

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Congrès de Brive, une partie de la délégation du Jura