Congrès de Brive-la-Gaillarde : 500 congressistes représentant 60 départements
Le premier jour du congrès c’est le rapport du bureau national et surtout les discours de nos principaux invités. Cette journée a été marquée par la venue du ministre des anciens combattants et de la mémoire. Il nous a parlé du Limousin, terre de Résistance, mais aussi terre martyre qui abrite la mémoire des 642 victimes d’Oradour-sur-Glane et des 99 pendus de Tulle, de la mémoire du carnage de Maillé. Il a rendu hommage à celles et ceux qui ont fait et font encore la grandeur de notre pays, ceux dont l’âge de l’insouciance fut l’âge du devoir. Un devoir qui porte un nom « le courage ». « Pendant plus de 4 ans, vous avez maintenu la République debout pendant que d’autres essayaient de la mettre à terre. Vous avez défendu tout ce que les fascistes et le nazisme tentèrent de piétiner à commencer par la dignité humaine. Il est de notre pleine et entière responsabilité de transmettre cette mémoire aux plus jeunes pour qu’ils mesurent le sacrifice de leurs aînés ainsi que la précarité et la fragilité de la Paix ». Pour conclure il reprenait l’expression de Lucie Aubrac, « le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent ».
Louis Cortot président de l’ANACR expliquera à la presse lors de ce congrès : « Nous sommes une association de passeurs de mémoire : mémoire des combats de la Resistance bien sûr, mais aussi mémoire authentique des valeurs qui inspirèrent cette lutte ». Démocratie, liberté, République, patrie, antifascisme, humanisme, solidarité, … des valeurs que Louis Cortot qualifie « des plus précieuses dans le monde contemporain, toujours marqué par des guerres, des exclusions, le racisme, la xénophobie, les résurgences du fascisme. »« Nous constatons de fortes similitudes entre les discours d’avant guerre et ceux d’aujourd’hui. A la différence qu’aujourd’hui nous savons ce à quoi ils ont conduit. Nous entendons « poursuivre le combat des résistants contre le fascisme » tel est le mot d’ordre de notre congrès!
Le Jura était représenté par René Lançon, Jean Machuron, André Robert, Sylvie Fieux, Garance Herbillon, Serge Roussey, Gérard Gay, Yannick Roueire, et Jean-Claude Herbillon (membre du Bureau National). Chacun a pu participer aux débats dans les diverses commissions, Gérard a présenté le travail de notre amie Roselyne Sarrazin, le spectacle « Une opérette à Ravensbrück », Garance a quant à elle parlé de la place des jeunes au sein de l’ANACR et de la nécessité de réfléchir sur l’utilisation et le développement des sites internet, …
La seconde journée est réservée aux diverses commissions et le dimanche matin chacun a participé aux différents votes : élection du Bureau National et du Conseil National, approbation des nouveaux statuts nationaux, avant de terminer par le traditionnel repas fraternel animé par des danses folkloriques et par le petit bal improvisé en fin de repas pour le plus grand plaisir de Jean Machuron qui a comme d’habitude guinché avec Sylvie Fieux.
Outre le travail, un congrès national c’est aussi des rencontres avec les autres délégations, des moments de fraternité durant les pauses déjeuner et aussi des sorties entre jurassiens pour les repas du soir. Pour autant, le congrès national est un réel investissement financier pour les participants et pour l’association départementale qui n’a plus les moyens de tout prendre en charge. Rappelons que dorénavant les congrès nationaux se tiendront tous les trois ans, donc le prochain aura lieu à l’automne 2017, à Dax.