L’ANACR, Association Nationale des Anciens Combattants et amis de la Résistance du Jura, est - à l’exception de toute personne exprimant des idées racistes, liberticides et fascistes - ouverte à tous, de manière pluraliste sans distinction politique, philosophique ou religieuse.
L’ANACR du Jura agit pour que soit honorée la mémoire des combattants de la Résistance et que soit reconnu le rôle de la Résistance dans la libération de la France. Elle s’attache à perpétuer l’esprit de la Résistance, les valeurs de la République et celles de la Résistance : Liberté, Egalité, Fraternité, Solidarité et Optimisme. Elle veille également à transmettre les idéaux communs aux Résistants exprimés dans le programme du Conseil National de la Résistance (CNR).
L’ANACR du Jura œuvre pour la reconnaissance du rôle des femmes dans la Résistance et dans la vie quotidienne car c’est en grande partie leur rôle au cours de la seconde Guerre Mondiale qui a conduit le général de Gaulle à signer l’ordonnance du 21 avril 1944 qui stipule : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ».
L’ANACR combat farouchement les idéologies d’inspirations fascistes, le racisme, la xénophobie, toutes les formes de discriminations et œuvre pour la fraternité entre les peuples, la défense des droits de l’homme et de la paix, tout cela à partir de l’histoire de la Résistance. En ces temps troublés qui connaissent des résurgences des idées nauséabondes à l’échelle européenne, l’ANACR du Jura s’attache à combattre les négationnistes, révisionnistes et falsificateurs de l’histoire qui tentent de la réécrire alors que disparaissent les derniers témoins de la Résistance et de la Déportation.
L’ANACR du Jura c’est en 2020, entre 100 et 120 personnes amis et Résistants répartis en trois comités locaux :
- Comité nord jura : Présidente Danièle Ponsot
- Comité lédonien « Lucie et Raymond Aubrac » : Président Jean-Claude Herbillon
- Comité du Haut Jura : Président René Lançon
Le comité départemental de l’ANACR Jura est quant à lui présidé par Jean-Claude Herbillon (ami) et Jean Machuron (Résistant).
Son bureau départemental se compose ainsi :
Bourgeat Jean, Bussière Michel, Bussière Pierrette, Durand Christine, Faivre Sylvie, Gaffiot Thierry, Gandel Henri, Herbillon Garance, Lançon René, Machuron Jean, Panseri Alain, Ponsot Danièle, Robert André.
|
Son comité d’honneur est composé de :
Ibanez Fernand, Pernot Roger, Lançon Robert, Soyard Léon, Marciat Serge, Vierjean Raymond, Roquelle René, Vuitton Pierre, Rollet Marthe.
|
Les comités du Haut-Jura et du Nord Jura dispose d’un drapeau avec un ou plusieurs porte-drapeaux, et le comité départemental dispose d’un drapeau porté à Lons-le-Saunier et autant que possible sur tout le territoire jurassien. Nous remercions nos porte-drapeaux pour leur engagement et leur présence aux nombreuses cérémonies : Michel Bussière, Henri Gandel, Garance Herbillon, René Lançon.
Notre département est également représenté dans les instances nationales de l’ANACR, Mr Herbillon est membre du Bureau National de l’ANACR depuis 2012. Il y a été élu lors du congrès national de Lons-le-Saunier. Garance Herbillon a été élue au même congrès au Conseil National.
Garance Herbillon qui est la porte-drapeaux du drapeau départemental est également responsable de la communication de notre association. Elle est en charge de notre site internet, de notre page facebook, de la réalisation de nos invitations, flyers, affiches, de nos montages vidéo, …
Les ressources de l’ANACR du Jura proviennent d’une de la part des cotisations réservées aux comités locaux et au comité départemental. Donc moins d’adhérents c’est moins de financement. Moins de financement c’est moins d’actions mémoires, car la transmission de la mémoire a un coût important et cela devient un réel problème pour une association comme la nôtre.
Par ailleurs nous recevons un certain nombre de subventions qui nous sont accordées par des municipalités et le conseil départemental. Nous recevons également de temps en temps un certain nombre de dons venant de particuliers afin de nous soutenir.
Transmettre l’histoire de la Résistance et de la Résistance jurassienne implique un travail de recherches et de documentation : le recueil de témoignages audio et vidéo, un important travail de lecture et d’analyse des données historiques, la participation à des cycles de formation, l’organisation de rencontres. Car pour notre travail de mémoire et de transmission, pour notre « boulot d’éveilleurs de consciences » il nous faut des connaissances et maitriser autant que faire se peut ce sujet sensible et complexe. Il nous faut travailler avec des historiens, avec les témoins, même s’il en reste aujourd’hui si peu.
Pour transmettre cette histoire nous organisons des conférences, des cérémonies, des spectacles, des expositions, des présentations … Il nous faut nous adresser à tous les publics enfants, ados, adultes, personnes âgées, élèves en difficulté, délinquants, prisonniers, …
La présence de l’ANACR dans le Jura est une évidence tant cette région a œuvré et payé un lourd tribut pour libérer la France du joug de l’occupant nazi. C’est pour cette raison qu’un tout petit comité comme le nôtre essaye inlassablement de transmettre la mémoire de la Résistance.
Le temps fait son œuvre et le nombre de nos anciens Résistants diminue tous les jours, mais ceux qui le peuvent encore sont toujours présents à nos côtés pour transmettre la mémoire, veiller à la pérennité des valeurs de la Résistance et nous soutenir avec conviction.
Le Jura fait partie de la région R1 proche de Lyon « Capitale de la Résistance » d’où la présence sur notre sol d’imprimeries clandestines comme celle d’Alexis Lintanff à Morez pour l’impression de « Franc Tireur », « Libération », « Combat », « Bir Hakeim », « La revue libre », « La cinquième colonne » et également de l’imprimerie de la Maison du Peuple à Saint-Claude. Le jura est limitrophe avec le département de l’Ain ce qui explique la proximité toujours d’actualité avec les maquis de ce département. Cette proximité avait conduit des Résistants jurassiens à défiler à Oyonnax (Ain) le 11 novembre 1943 sous les ordres de Romans Petit, afin de défier l’occupant. Le Jura a une frontière avec la Suisse et était également traversé par la ligne de démarcation et, ce qui explique le grand nombre de passeur.
Des Jurassiens se sont également engagés dans la Résistance en dehors du département : Ainsi Simone Michel Lévy grande Résistante née dans le Jura à Chaussin ou elle a un cénotaphe. Résistante PTT chargée d‘établir la liaison avec d’autres groupe PTT puis avec ses partenaires de l’OCM et de la CND. Arrêtée sur trahison le 5 novembre 1943 elle est torturée, déportée et pendue pour sabotage en avril 1945. Elle écrira à sa famille « Ne pleurez pas c’est un ordre, ne soyez pas triste je ne le suis pas, mon cœur est calme autant que mon esprit ».
La Franche-Comté terre de Résistance disions nous, est il besoin de rappeler notre devise :
« Comtois !
Rends toi…
Nenni, ma foi…. »
Il est toujours difficile de situer dans le temps une devise qui a traversé notre Histoire par le bouche à oreille. Elle fut probablement prononcée au cours de la guerre de 10 ans par le Capitaine Lacuzon grande figure de la Résistance comtoise contre le royaume de France. Je vous rappelle que le Jura devient français par le traité de Nimègue en 1678. Toujours est- il que bien des années plus tard, en avril 1944, la propagande de la Résistance Jurassienne s’enrichit d’un périodique de tendance socialiste : « La libre Comté » dont la publication est due à l’initiative de l’instituteur André Panouillot, « Papillon »,« Récamier », avec des rédacteurs comme Roger Mermet, « Requin » et Georges Briche, « Baudin ».
En première page, à côté du titre de « La Libre Comté », l’organe régional du Mouvement de Libération National, figure la fameuse devise appelant les Francs Comtois à résister. Devise qui, quelque 300 ans après sa première formulation, n’a rien perdu de sa pertinence. Ce journal publiera en mai 1944 le contenu in extenso du programme du CNR.
La Franche-Comté est terre natale de Raymond Aubrac (né à Vesoul le 31 juillet 1914 jour de l’assassinat de Jaurès comme il aimait à le redire). Le jura terre d’asile de Lucie et Raymond de novembre 1943 au 8 février 1944 est toujours resté cher au cœur des Aubrac. Difficile de parler des Aubrac sans avoir une pensée pour le docteur Jean Michel, le docteur du maquis qui a accompagné Lucie avant le départ pour Londres alors qu’elle était à la veille d’accoucher. Le lycée d’enseignement général de Lons-le-Saunier porte le nom de ce martyr lâchement assassiné par les nazis le 28 avril 1944. Nos actions veulent également de rendre hommage aux 1231 déportés, aux 289 internés et aux 631 fusillés pour une population jurassienne de 220 000 habitants.
Sans oublier que Lons-le-Saunier est la terre natale de Rouget de Lisle, officier et compositeur qui a écrit les paroles et peut être la musique de la Marseillaise. D'ailleurs à l'occasion de notre congrès national qui s'est déroulé à Lons-le-Saunier nous avions tenu à honorer cette grande figure de notre pays.